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Vertige en terrain plat 2016 à Paris03 - Art / Foxoo
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Source : #16702 Publié le 24/05/16 | Vues : 183

Vertige en terrain plat 2016 à Paris03 / Art

Evènement passé.

Du 4 au 16 juin 2016 à Paris03 (75).

13 diplômés des Beaux-Arts de Paris en 2015 exposent dans le Marais.

Faire l'expérience d'un vertige en terrain plat, c'est tout à coup sentir que le réel, qui semblait stable et structuré, bascule et dérive. Le sol chancelle, les objets se renversent, emportés par un mouvement de rotation. La tête nous tourne, notre perception se trouble, une sensation de déjà-vu apparaît comme une anomalie, une erreur, un bug. Saisie par ce vertige, notre perception du réel se transforme : elle s'affaisse, elle s'ouvre, elle nous pousse dans un interstice. Cette faille qui surgit sur le terrain révèle un labyrinthe dans lequel le vrai et le faux se mélangent jusqu'à en devenir indiscernables. C'est dans ce moment de basculement entre deux mondes que la fiction, cachée au coeur du réel, se manifeste ouvertement. En cas de vertige il est fortement conseillé de respirer calmement, régulièrement, profondément. De prendre, enfin, le temps d'observer ce terrain plat, pour le voir tel qu'il est ou tel qu'il semble être.

L'exposition Vertige en terrain plat a été pensée, conçue comme une déambulation à l'échelle de la ville et des espaces intérieurs dans lesquels elle prend place. Du 4 au 16 juin 2016, le groupe curatorial MATHILDE EXPOSE présente une exposition qui réunit treize artistes, sous la forme d'un parcours entre trois espaces du quartier du Marais : la Brownstone Foundation, la galerie Eva Meyer et les jardins des Archives nationales. Dans les trois volets de l'exposition, l'expérience se veut multiple et troublante, à mi-chemin entre réalité et fiction.

Les espaces accueillent une exposition éclatée. Pour la découvrir le visiteur empruntera l'itinéraire de son choix. Etapes, passages, arrêts : déplacement physique ou imaginaire, l'exposition se prolonge jusque dans les souvenirs et les rêves. Empruntant un circuit ou s'égarant hors des sentiers battus, le spectateur est libre de concevoir ses déplacements, autant géographiques que mentaux. MATHILDE EXPOSE a souhaité échapper à l'unicité et la linéarité attendue d'une exposition. Ici, le commissaire se démultiplie en onze entités, le lieu de l'exposition en trois, si bien qu'il n'y a plus un propos linéaire mais une histoire « qui ne se laisse pas lire » (selon une expression d'Edgar Allan Poe dans L'homme des foules).

En réinterprétant des souvenirs qui leurs sont racontés, Johanna Benaïnous & Elsa Parra abordent la manière dont la mémoire peut devenir fiction : elles créent des constellations photographiques qui jouent avec la subjectivité de la mémoire. Les apparences sont trompeuses : les peintures de Guillaume Valenti représentent des espaces d'exposition imaginés.




La parfaite vraisemblance qui naît de sa technique illusionniste sème le doute. Bady Dalloul manipule l'archive, le document, les frontières. C'est au spectateur de recueillir les indices que Manuel Vieillot disperse sur la toile et d'y reconnaître les constellations qui deviennent une nouvelle forme de langage poétique. Olivier Cheval, quant à lui, travaille sur les images diffusées par les médias, que tout un chacun consomment assidûment, inconsciemment. Les sculptures murales de Marcel Devillers sont habillées de matières troublantes et surprenantes, relevant d'un dandysme pictural rattaché à la poésie du corps. Julia Pitaud crée des objets dont les matériaux sont les traces de ses errances. Florian Mermin réalise quant à lui un jardin artificiel habité par ses fantasmes et ses souvenirs d'enfance. Camille Raimbault parcourt plusieurs espaces en laissant derrière elle des indices et des traces de son passage. Pauline Lavogez propose elle une série de trois performances venant ponctuer la temporalité de l'exposition : elles s'activent sur les chemins entre les trois lieux et invitent le visiteur à la flânerie et à la rêverie urbaine. Plus ironique, Raphaël Fabre réalise une oeuvre in situ qui joue avec les limites de la fiction, en explorant le moment où elle se retourne contre elle-même pour se révéler manifestement fausse. Les jardins des Archives nationales, enfin, accueillent une installation de Benjamin Testa qui amène le spectateur à faire une nouvelle expérience de l'espace et à interroger ses modes de représentation.

Le plan du quartier se limite à signaler le positionnement des trois espaces. Croisements, étapes, rencontres et discussions ne seront que les nuances personnelles d'un seul scénario, qui se rejoue sans cesse.

Les commissaires ont emprunté aux codes des jeux de rôle : ils deviennent Mathilde, celle qui expose, et qui reste la grande absente du groupe curatorial. Mathilde est née d'un manque pour devenir l'incarnation d'une fiction, qui rassemble les onze voix du collectif.

Ce projet prend place dans le cadre d'un partenariat entre l'université Paris-Sorbonne et l'Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris, avec le soutien de Claire Le Restif, directrice du Centre d'Art contemporain d'Ivry ' le Crédac et professeur associée pour le master 2 professionnel « L'art contemporain et son exposition » (Paris-Sorbonne).

Brownstone Foundation, galerie Eva Meyer, jardins des Archives nationales., 75 paris.

60 Rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris
, 75 paris03



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