Fluoman / Art
Après des études d'arts plastiques à Toulouse et à Lyon, Fluoman devient professeur et découvre le Reggae. Il guette la moindre sortie de photo de chanteur ou musicien jamaïcain qu'il reproduit sur la toile en utilisant de l'acrylique fluorescent, d'où son nom d'artiste. Cette technique permet à chacune de ses oeuvres, tout en étant unique, d'être déclinée en infinies versions, en fonction de la nature et de l'inclinaison de son éclairage. Fluoman a participé à l'effervescence du Reggae en France dès les années 70. Il fut l'un des pionniers de la culture Rasta dans l'hexagone. Il a signé également les jaquettes de divers artistes.
Entre 1980 et 1990, Fluoman voyage régulièrement en Afrique. Une valise pleine de peinture, il sillonne les villages de l'Afrique de l'Ouest en donnant une dimension fluo à de nombreuses scènes de la vie quotidienne. En 1983, Fluoman participe au salon de la jeune peinture Convergence au Grand Palais à Paris en y accrochant une peinture de 10m sur 7m. Cette même année, Fluoman expose au Musée de Chartres avec l'artiste africain Babatundé O Banjok. Son amour de l'Afrique conduit le peintre à militer contre l'Apartheid en rejoignant le "Comité des Artistes du Monde Contre l'Apartheid' orchestré par l'UNESCO.
L'idée consiste à monter une exposition itinérante qui sera donnée à l'Afrique du Sud le jour où cette dernière aura mis fin à l'Apartheid. Malheureusement disparu le 23 novembre 2005 à l'âge de 53 ans, Fluoman a laissé derrière lui une collection de plus de 500 toiles. Avide de peinture, refusant tout implication dans le business du milieu de l'art allant jusqu'à rejeter des proposition d'exposition à New York, Fluoman, militant, passionné et talentueux, a manqué la renommée internationale. Lors du Garance Reggae Festival 2010, un hommage à l'artiste fut rendu, présentant une vingtaine d'oeuvres originales du peintre.
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