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Les artistes ont toujours aimé l'argent... Judith Benhamou-Huet - Art / Foxoo
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Source : #4900 Publié le 30/03/12 | Vues : 146

Les artistes ont toujours aimé l'argent... Judith Benhamou-Huet


Les artistes ont toujours aimé l'argent est un essai écrit par Judith Benhamou-Huet, édité en mai 2012 aux éditions Grasset. Depuis l'irruption de nouveaux acheteurs sur le marché de l'art, il est devenu banal de constater que la « bulle » de l'art contemporain a atteint des limites dangereuses et qu'elle risque de se transformer en une « bulle d'art comptant pour rien ». Cela a une conséquence qui, périodiquement, fait les délices des gazettes : les artistes les « plus chers » (Jeff Koons, Damien Hirst') passent, dans l'opinion, pour des hommes avides de s'enrichir aux dépens de snobs ou de gogos ' et avec la bénédiction des galeristes qui prélèvent leur dime sur les transactions' Qu'en est-il, au juste ?



Pour répondre à cette question, l'auteure a choisi d'analyser les rapports des artistes et de l'argent, non plus seulement d'aujourd'hui, mais d'hier et, même, d'avant-hier. D'où ce livre qui, partant de Dürer pour en arriver à Warhol, Damien Hirst ou Maurizio Cattelan, affirme, preuve à l'appui, que « les artistes ont toujours aimé l'argent ». Titien, Picasso, Magritte et tant d'autres sont ainsi passés au peigne fin de l'anecdote ou de la théorie : les artistes ont besoin d'être riches, leur « art » ne les place pas au-dessus de ce genre de contingence, au contraire. Dans cette affaire, le rôle des marchands est évidemment essentiel.

Le contre-modèle parfait, Van Gogh, peintre maudit s'il en en est, n'échappe pas à cette caractéristique : aurait-il vécu un peu plus longtemps'. D'une manière générale, Judith Benhamou-Huet étudie comment les artistes, par leur native complicité avec les maîtres du monde ' hier, les rois ; désormais, les oligarques ou les émirs ' ont toujours entretenu des relations troubles avec la richesse. Par-delà quelques exemples fort connus (Salvador Dali, alias « Avida dollar », ou Picasso dont la signature au bas d'un chèque valait plus que ce qu'il voulait acheter'), elle entre dans des détails toujours passionnants : portraits, histoires, légendes ' ce livre fourmille d'aventures amusantes ou édifiantes.


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