Vassil / Art

Vassil découvre cependant la sculpture tardivement, il y a une vingtaine d'années. Comme toujours, Vassil, loin d'être effrayé par les conventions et un art que tous trouvent exigeant, se lance dans la taille de la pierre. Il s'y jette à corps perdu, y consacre tous ses loisirs et ses vacances avec la rage de s'exprimer, d'aller plus loin dans un art où la difficulté est réelle. Bien entendu, dans cette recherche d'absolu qui caractérise Vassil, le travail de la pierre devient très vite celui du marbre, dont le grain plus fin permet plus de précision.

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Déjà, Vassil cherche le détail qui fera l'expression, car son travail est résolument et, dès le départ, figuratif. Après cinq années d'exploration de la matière, Vassil change radicalement de technique car celle de la taille ne convient plus à son travail et à ses projets. Dans son désir de transmettre plus d'émotions et de donner plus de mouvement à son travail, il adopte le modelage. La terre cuite lui permet ainsi d'aller plus loin dans ses envies et de créer certaines pièces qui lui ont ouvert la porte des expositions et de la reconnaissance. Dès ce moment, l'orientation de son travail devient plus animalière. Des pièces comme Bianga et Serengeti lui valent de nombreux prix. Elles lui permettent aussi de montrer son approche particulière et originale de l'art : le soin porté au mouvement et à l'expression donne à la sculpture une vie peu commune qui est remarquée dès les expositions du début de sa carrière.

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Le choix de l'animalier ne devient cependant définitif qu'au passage vers le bronze. On peut même penser que ce changement de technique n'avait de sens que pour son travail et son approche de l'art animalier. Le bronze lui a en effet permis d'aller au bout de ses envies notamment ses recherches de mouvements spectaculaires. Depuis, le travail et l'oeuvre de Vassil ont pris tout leur sens, et des pièces aussi originales et impressionnantes que L'envolée des impalas ont pu être réalisées. Expressionniste, il explore les tréfonds de l'âme animalière par le biais de portraits très expressifs fondant l'originalité de son oeuvre, et il marque la différence profonde qui l'oppose aux autres artistes animaliers. Vassil est un autodidacte.

Mais c'est une chance qui lui évite sans doute d'être prisonnier d'un carcan académique, et lui donne plus de liberté pour créer. Ainsi, il a eu l'audace d'une pièce comme les Deux guépards en chasse qui semblent voler, maintenus sur un point unique, échappant à toutes conventions. Vassil ne doit cette possibilité de création qu'à son absence de préjugés. Son oeuvre est le reflet d'une démarche propre et originale.